Les voyageurs du crime



Dès l’entrée dans la salle, le décor magnifique de l’Orient Express nous plonge dans une atmosphère calfeutrée. On embarque pour un voyage en train, certes, mais on embarque aussi pour le crime.

La pièce débute par l’arrivée d’Arthur Conan Doyle, le père du célèbre détective Sherlock Holmes, et son ami le dramaturge irlandais George Bernard Show.

Nos deux compères n’ont pas le temps de se poser que les cris d’une jeune fille affolent le wagon mitoyen : sa mère a disparu. Le mystère commence…

 

Les voyageurs de ce wagon, dont nous allons faire tour à tour connaissance, sont tous des personnages atypiques.

Tout d’abord, il y a l’écrivain Bram Stoker, le père de Dracula, un homme plein de bonhomie et de maladresse.

On rencontrera une préceptrice anglaise très stricte qui materne un peu la jeune fille, une actrice de seconde zone, un maître d’échecs russe et patibulaire et le jeune responsable du train. Tous sont en ébullition autour de cette pauvre jeune fille qui subit plutôt stoïquement le cours des événements.

 

C’est tout ce que vous saurez de l’intrigue car qui dit comédie policière dit suspense, rebondissement et chuttt…

 

Ce qui est sûr, c’est que chaque personnage a trouvé son interprète idéal. On est complétement embarqué dans l’histoire, on réfléchit, on suppute et on se laisse porter par les différentes péripéties...

 

Les comédiens et comédiennes sont tous excellents ; la mise en scène au cordeau.

Un excellent huis clos que l’on partage avec cette troupe dynamique.

 

Si vous aimez les énigmes policières, celle-là est de belle facture.

 

Une petite précision : cette pièce est complètement indépendante de la précédente, le Cercle de Whitechapel,souvent citée en référence. On peut donc la voir sans avoir vu la première car ce n’est pas une suite.

 

 

Une chaude recommandation de Passion Théâtre.

 

Agnès Guéry, Vu au Lucernaire le 21 novembre 2021.