Lettre d'une inconnue



Auteur : Stefan Zweig 
Artistes : Betty Pelissou
Metteur en scène : William Mesguich 


 

C’est l’histoire vibrante d’un amour fou, absolu, exclusif.

C’est l’histoire d’un amour à sens unique.

Quand il rentre chez lui, un romancier découvre une lettre d’environ deux douzaines de page, l’écriture lui est inconnue et cela lui semble étrange.

Imaginez que cette lettre commence ainsi : « Mon enfant est mort hier. »

Et à partir de ces mots s’ensuivent toutes les étapes de la vie amoureuse d’une femme qui n’a eu d’yeux que pour lui, sans jamais il ne la reconnaisse.

C’est une pièce émouvante qui ne permet pas d’être interprétée sans être complètement investi dans son personnage.

Aujourd’hui c’est la troisième version de cette pièce que je vois, avec une comédienne et une mise en scène différente.

En 2018 Laetitia Lebacq me faisait découvrir ce texte avec une mise en scène de toute beauté, merveilleux habits, lumières, pluie de plumes et de rose, c’est grandiose.

En 2021 c’est Esther Candaes qui me faisait vibrer dans une mise en scène plus dénudée, parfois juste éclairée à la bougie.

Une belle surprise de voir comment deux mises en scène peuvent impulser différemment une pièce.

Aujourd’hui donc c’est avec beaucoup d’émotions et d’attente que j’attendais la représentation de Betty Pelissou, si extraordinaire dans « Condamnée » et en plus dans une mise en scène de l’incroyable William Mesguich.

Alors me direz-vous ?

Incroyable, scotchée, émue aux larmes.

Merci à vous deux de faire que la beauté de ce seule en scène reste intacte. 

La force incroyable de l’interprétation de Betty est là, elle se métamorphose, elle incarne cette jeune femme du premier regard d’enfant vers cette inconnue jusque dans la souffrance de la mère solitaire. 

Elle porte tous les mots et les maux de cette pièce à bras le corps.

La mise en scène la mets en valeur par un jeu de lumière, quelques notes de musique, des bougies et les feuillets éparpillés de cette longueur lettre.

Le choix a été fait de ne pas évoquer la réception de la lettre.

À chaque fois j’ai l’impression de redécouvrir ce texte. 

Toujours remplis d’émotion cette version nous fait nous poser la question cette femme est-elle follement amoureuse ou folle nourrissant un amour voué à l’échec.

Les larmes sont dans les starting-blocks durant toute la pièce.

 

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