Auteur : Joseph
Agostini
Artistes : Lionel
Damei et Alain
Klinger
Metteur en scène : Lionel
Damei et Alain
Klinger
Mais quelle audace, quelle idée de génie : faire interpréter Dalida par un homme, oui oui, vous avez bien lu , un homme.
Le comédien Lionel Damei dans un habit haut en couleur va se glisser dans la peau d’une Dalida qui va se confier à son psy.
La pièce commence en 1986, quand elle retourne sur la terre de son enfance, l’Egypte, pour un rôle important au cinéma. Nous sommes peu de temps avant son suicide.
La discussion avec le psy, Alain Klinger, qui est aussi le pianiste de la pièce et chanteur, commence et au fil de ses souffrances mais aussi de son incroyable envie de vivre, nous allons essayer de percer le mystère de Iolanda Gigliotti, la belle italienne, sauvage, exigeante avec elle même et éperdument amoureuse et de Dalida sous les feux de la rampe.
Petit à petit, au rythme de l’entretien les souvenirs remontent, s’égrainent et son bercés par les chansons en piano voix.
La mise en scène est intimiste, juste deux comédiens, un dans le rôle de Dalida et l’autre au piano dans le rôle du psy.
Juste des touches de couleur pour faire de beau tableau et laisser toute la place à l’émotion.
Je ne suis pas fan de Dalida, je suis allée voir ce spectacle pour la prise de risque prise par Joseph Agistini, que je sais être une encyclopédie vivante sur Dalida, avec un spectacle qui pourrait être un énième show ou hommage tout en froufrou et paillettes. Mais il n’en ai rien.
J’ai adoré cette façon de me faire découvrir cette femme et redécouvrir cette chanteuse.
Un excellent spectacle rempli d’émotion et de générosité.
J’ai adoré que le comédien ne tente pas d’imiter Dalida mais bien plus finement, avec délicatesse lui prêt son âme.
C’est ça, ce spectacle est un petit supplément d’âme offert à Dalida.
Festival Avignon OFF au Verbe Fou à 13H30
Vous commencez à me connaître, vous le savez, j’ai certaines idoles auxquelles on ne touche pas : Dalida en fait partie !
J’ai une admiration et une fascination sans limite pour ce destin particulier et la vie de cette grande dame.
Alors lorsque j’ai vu Dalida sur le divan dans le programme du off, je ne pouvais que m’y rendre.
Je suis dans la salle, la lumière s’installe afin de nous plonger en plein milieu d’une séance entre le psy et l’artiste.
Un cocon feutré et intimiste, où l’on se fait tout petit pour observer, écouter et ressentir.
Revivre les traumatismes de la chanteuse, les éclairs de joie et ses moments de gloire, ses peurs et ses réussites.
Témoignage poignant d’un destin incroyable, balançant entre la pulsion de vie et l’envie que tout se termine. Une dali comme on aurait aimé la connaître.
Mille mercis à Lionel Damei et Alain Klingler d’avoir tenu la promesse de la sincérité, sans imitation ni artifice. Bravo pour la superbe interprétation des textes en piano voix. Un moment hors du temps, hommage émouvant à l’artiste et à la femme complexe qu’elle était. C’est tous les jours au verbe fou, à 13h30 (relâche le mardi)
Angélique