L’histoire se situe à Paris en 1946, Antonin Artaud, écrivain, poète, dessinateur, acteur…sors de 9 années d’enfermement en milieu psychiatrique à Rodez.
Il retrouve son ami Pierre Loeb, galeriste et fait la connaissance de la fille de ce dernier ; Florence alors âgée de 16 ans.
Elle fut tout de suite touchée par le bleu ciel limpide de ses yeux. Ils deviennent amis, il la dessine, cela durera deux ans.
Florence sur la fin de sa vie se souvient et nous raconte cette relation ambiguë qu’ils avaient alors.
L’espace de ces confidences, Artaud est là, invisible. Il va lui répondre en déclamant ses textes.
Cette façon d’aborder l’œuvre d’Artaud par le regard d’une jeune femme qui a 90 ans et sûrement idéalisé les souvenirs et la personnalité de l’artiste fou est originale et douce. Bercé de poésie et de rêves, saisis parfois par des électrochocs, on ne peut pas rester indifférent à cette pièce.
On en sort totalement bouleversée.
Malade et déclaré fou, Artaud est la figure même de l’artiste fou, ayant une addiction aux médicaments que les médecins lui ont sûrement donnés à tords. Il est la victime d’une dictature sociale dictée par une société normée.
La musique et les éclairages soulignent le jeu déjà fort des acteurs.
S’il n’y avait pas eu de médecin, il n’y aurait pas eu de malade. Alors y aurait-il eu de grand génie sauf folie ?
Comme toujours William est Intense et il me transperce d’émotion. Ses mains, ses yeux chaque centimètres carrés de sa peau est Artaud.
J’ai eu l’impression de ressentir les électrochocs.
On ne reconnaît pas l’acteur, on ne voit que la souffrance d’Artaud.
Le jeu de vidéo surtout au début est incroyable…
Un vrai coup de cœur ♥