Auteur : Cliff
Paillé
Artistes : Romain
Arnaud-Kneisky, Alice
Serfati, Alexandre
Cattez
Metteur en scène : Cliff
Paillé, Sophie
Poulain (Assistante)
L'histoire : "Je vais me payer Hitler !"
Chaplin le trouve ridicule, dangereux, et le devine fou. Et en plus, ce crétin mal coiffé a osé lui voler sa moustache.
Cette pièce nous invite à découvrir l'homme derrière l'artiste, l'homme derrière Charlot : Charlie Chaplin.
Nous plongeons dans son intimité, ses questionnements et son époque, notamment lorsqu'il décide de défier Hitler en écrivant "Le Dictateur" avec la célèbre phrase "Je vais me payer Hitler".
Son frère est inquiet, car cela comporte des risques considérables.
Mais c'est aussi le moment de l'avènement du cinéma parlant, une double raison pour Charlot de faire un dernier coup d'éclat.
Ce spectacle a été un véritable coup de cœur pour moi.
Comme toujours avec Cliff Paillé, l'écriture est ciselée, fine et intelligente.
Les excellents comédiens servent parfaitement cette mise en scène.
C'est un moment de théâtre intense et vibrant.
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autre avis...
CHAPLIN, 1939
"Je vais me payer Hitler !"
Chaplin le trouve ridicule, dangereux, et le devine fou. Et en plus, ce crétin mal coiffé a osé lui voler sa moustache.
Le scénario est en cours, les idées nombreuses.
Entre émotion, tension et humour, cette période de création bouillonnante va plonger l'artiste dans une véritable tempête intime, aussi violente qu'inattendue.
Face au sosie de Charlot.
Face à son épouse et à son frère Sidney. Face au cinéma parlant et à l'arrivée de la couleur.
Face à son passé, son présent, ses douleurs et sa force.
Charlie vacille.
Une plongée souriante, profonde et inattendue dans l'intimité d'un génie.
Disons-le d'emblée, que l'on donne immédiatement un Molière a Romain Arnaud-Kneisky ! Il donne vie a Chaplin comme personne d'autre n'aurait pu le faire. Le Charlot, le Clown, le Poète, l'artiste fou, le chef d'entreprise autoritaire, les failles, les travers, les démons, le génie, le panache, les coups de gueule, tout respire le vrai dans cette prestation, a tel point que c'en est perturbant. L'écriture de Cliff Paillé va fouiller les tréfonds de l'âme torturée de Chaplin et s'il n'apporte aucun jugement moral sur certains aspects peu glorieux de la vie privée de l'artiste, il évoque quand même en filigrane sa mélancolie, jumelée sans cesse avec sa mégalomanie galopante, même si c'est pour de très nobles raisons. Et surtout, il rappelle qu'en 1939, un Artiste a osé se lever et faire face au Mal avec le Rire comme arme de destruction massive.
Avis Zack Naranjo.