MADEMOISELLE JULIE.
Auteur : August Strindberg. Traduction : Terje Sinding.
Metteuse en scène : Inès Huchet.
Interprètes : Émilie Aubertot, Jean-Baptiste Degermann, Julia Salaün.
Je suis allée voir « Mademoiselle Julie » sans connaître la pièce de Strindberg. En rentrant dans le théâtre, la musique du carnaval de Dunkerque m’a surprise et agréablement accueillie. Kristin cuisinait, et Jean est arrivé. Ils parlaient de Mademoiselle Julie, qui dansait, qui était comme prise de folie. J’ai pensé au bal des folles, puis au bal des domestiques. Et le cœur de l’histoire a commencé. Le cœur, oui, car il est bien question de sentiments, de désirs, de faiblesses, d’orgueil,…
Cette pièce évoque la condition des femmes et la domination du patriarcat, l’opposition des classes et le pouvoir du statut social et de l’héritage, de la fortune comme de la folie. Elle parle des rêves des jeunes adultes qui veulent s’élever, s’émanciper, être libre. Les personnages sont à la fois liés et séparés par l’ambivalence des rapports humains : attirance-répulsion, domination-soumission, haine-fascination,… et l'incompréhension domine.
« Mademoiselle Julie, c'est Hamlet au féminin ».
Juliette Binoche.
Avis Emmanuelle Baumont