Auteur : Elisabeth
Gentet-Ravasco
Artistes : Véronique
Augereau
Metteur en scène : Stéphane
Daurat
Quand elle écoute les informations, elle apprend qu'il y a eu une tuerie de masse faisant 19 victimes.
Elle pense avec empathie aux familles des victimes.
Mais lorsque la police vient chez elle, elle essaie de repousser cette pensée horrible : "non pas lui !" (pas mon fils) Et elle n'en est qu'au début de son chemin de croix. Son fils n'est pas seulement une victime, il est aussi l'auteur de l'attentat.
Elle devra affronter l'hostilité des policiers d'abord, qui n'imaginent pas qu'un jeune de 20 ans n'a laissé aucun signe avant-coureur. Ensuite, elle devra échanger avec son mari et ses deux autres enfants… mais par où commencer ?
Dehors, la foule et les journalistes l'accusent, les coups de téléphone anonymes d'insultes et de menaces s'enchaînent. Elle n'a presque pas le temps de se poser la question : pourquoi a-t-il fait ça ?
La relation avec ses enfants se détériore très vite, et son mari tombe en dépression.
Sommes-nous responsables, par notre éducation, de ce que nos enfants deviennent ?
Jusqu'où peut-on supporter d'être jugé par tout le monde, y compris nos propres enfants ?
Qu'est-ce que la vie après… ? Ce sont toutes ces questions, tout ce mal-être, que nous livre cette pièce.
Bien sûr, on est suspendu aux mots si justement dits par Véronique Augereau, comment pourrait-il en être autrement ?
Un spectacle intense, joué sans tomber dans la caricature.
On a l'impression que la comédienne fait corps avec son personnage.
Du théâtre dont le thème n'est pas forcément vendeur, mais je dirais nécessaire, pour ouvrir le regard du théâtre contemporain sur ce genre de sujet.