Metteur en scène : André Nerman
La relation touchante entre une mère et son messager, pleine d'amour et de dévotion, transcende le temps et l'espace, nous emportant dans une quête olfactive émotive et poétique.
Claire est la maman d’un jeune garçon qui, après avoir perdu l’ouïe et la vue, se raccroche à son odorat. De là part l’idée d’engager un créateur de parfum pour qu’il recrée le parcours de vie de son fils, Darius. Après une hésitation, leur collaboration prend forme et nous les suivons par l’intermédiaire d’un échange de mails.
La mise en scène soignée et les performances impeccables des acteurs ont sublimé le texte riche et émouvant de la pièce.
Les comédiens incarnent leurs personnages avec justesse et sobriété, créant ainsi une atmosphère intime et immersive.
L'intrigue est magnifiquement servie par une correspondance épistolaire poignante (j'ai toujours eu un faible pour les relations épistolaires) et la création d'un parfum unique pour un malade. Cette histoire singulière a éveillé mon imagination. La pièce nous plonge dans un univers où les odeurs deviennent des vecteurs d'émotions profondes et parfois érotiques, rendant l'ensemble du spectacle intensément captivant.
Amoureuse du livre "Le Parfum" de Patrick Süskind, cette pièce ne peut que me combler.
Enfin, "Darius" est un hommage à la beauté du théâtre et à son pouvoir de nous émouvoir. Les thèmes abordés, comme le handicap et l'amour inconditionnel, sont traités avec une grande délicatesse et une profondeur remarquable. Cette pièce m'a laissé remplie de gratitude.
Déjà il y a deux ans, mon plus beau coup de cœur du festival était "L'Aquoiboniste" du même auteur, aujourd'hui je confirme mon admiration pour Jean-Benoit Patricot. Un spectacle à ne pas manquer pour tout amoureux du théâtre en quête d'émotions sincères et de poésie.
Vu au théâtre Barreta Avignon le 13 juillet, Agnès Guéry pour Passion Théâtre.