Auteur : Alain Pastor
Artistes : Geneviève Casile, sociétaire honoraire de la Comédie, Française Mickaël Winum, Gérard Rouzier
Metteur en scène : Pascal Vitiello
Cette après-midi, j'ai été transporté dans les abysses de la Rome antique, au cœur même de l'Empire, dans une époque où la folie et la démesure gouvernaient. La pièce "Héliogabale, l'Empereur Fou", m'a plongé dans une spirale de décadence où le pouvoir devient une obsession délirante.
Dès les premières scènes, la magnificence et l’horreur du règne d’Héliogabale, interprété par un Mickaël Winum magistral, s’imposent sur la scène. Chaque geste, chaque parole est imprégnée de l'extravagance et de l'excès d'un empereur dont la folie n'a d'égal que son désir de tout contrôler. Winum ne joue pas seulement Héliogabale, il le devient, habité par cette frénésie qui oscille entre le comique grotesque et le tragique poignant.
À ses côtés, Geneviève Casile incarne une Julia Maesa implacable, manipulatrice, mais paradoxalement humaine dans ses moments de vulnérabilité et Gérard Rouzier, dans son rôle de conseiller et confident, ajoute une touche de sagesse et de gravité ,sa présence tempère la folie ambiante, tout en accentuant l’absurdité de la situation.
La mise en scène est sobre, on porte son attention sur le texte.
La folie du pouvoir, la décadence de ceux qui gouvernent et l’influence insidieuse des proches conseillers : autant de thèmes qui trouvent un écho perturbant dans le monde d’aujourd’hui.
Une très belle pièce, où l'Histoire rencontre le présent dans un tourbillon de folie et de passion.
Bravo !